En marge de la 21e édition de la Semaine Nationale de la Culture, le Conseil Supérieur de la Communication (CSC), a organisé une conférence publique, le jeudi 2 mai 2024 à la Chambre de Commerce et d’Industrie de Bobo-Dioulasso.
Cette conférence publique qui s’est tenue sous le thème: « Régulation des médias et promotion culturelle, enjeux de souveraineté », a été animée par le vice-président du CSC Wendingoudi Louis Modeste OUÉDRAOGO avec le célèbre journaliste Baba HAMA comme modérateur.
Le conférencier a articulé son intervention autour de trois points essentiels.
Le premier a porté sur le rôle des médias dans la promotion de la culture nationale. Il est ressorti que les médias sont des canaux privilégiés de représentation de la diversité culturelle, car ils diffusent la culture nationale à travers la musique burkinabè, l’usage des langues nationales dans les émissions, les films et documentaires burkinabè, les reportages sur les manifestations culturelles, etc.
Sur le deuxième point, il a été question de faire ressortir en quoi est-ce que la régulation des médias est un moyen de protection de la culture nationale. À ce niveau, les participants ont eu connaissance des différents textes et lois portant sur les attributions et les missions de l’instance de régulation. Parmi ces attributions, le CSC doit veiller à la promotion et à la protection de la culture nationale dans les activités du secteur de la communication.
Sur le dernier point, il s’est agi pour le communicateur de faire le lien entre la promotion de la culture nationale et la souveraineté nationale. Il a basé son intervention sur la régulation, comme moyen d’affirmation de la souveraineté nationale.
Face à la mondialisation de la communication, comment s’ouvrir aux autres cultures pour un enrichissement mutuel dans le cadre de l’inter-culturalité, sans pour autant s’exposer aux risques d’aliénation culturelle ou d’acculturation et en particulier face à l’envahissement de la culture occidentale? Le conférencier a également donné des réponses à cette problématique.
Wendingoudi Louis Modeste OUÉDRAOGO, a, en outre formulé des perspectives en matière de régulation de l’offre médiatique. Il s’agit entre autres du renforcement du pouvoir des productions audiovisuelles locales à travers la définition d’une politique claire de financement de ces productions; d’étendre la régulation aux nouvelles plateformes numériques de partage de contenus audiovisuels; d’exercer un contrôle plus accru sur l’effectivité du pluralisme notamment le pluralisme interne ou la diversité des contenus diffusés afin de promouvoir les industries culturelles et leur représentation à un niveau acceptable dans les contenus médiatiques nationaux, etc.
Au terme de la conférence, l’on retient que la régulation des médias est un outil essentiel pour promouvoir une société démocratique inclusive, en garantissant la représentation de la diversité culturelle, la protection des valeurs démocratiques et la promotion de la culture nationale. Elle est nécessaire pour assurer l’équilibre entre liberté d’expression et responsabilité sociale des médias. Elle devrait aussi contribuer davantage à la libre expression culturelle et à la protection des droits des créateurs dans les sociétés mondialisées d’informations.
